L’école maternelle Emeriau fait partie des 10 écoles sélectionnées pour prendre part au projet européen FEDER « Action Urbaine Innovante ».
Après une phase de concertation et de co-conception avec les élèves accompagnée par le CAUE de la Ville de Paris, qui a duré de septembre 2019 à février 2020, le chantier s'est mis en place à l'été 2020.
La première phase du chantier a consisté à débitumer la cour. L'asphalte a été retiré sur la totalité de la cour, et la couche de béton en dessous, retirée dans les futures zones de terre et copeaux.
Les travaux de terrassement ont ensuite eu lieu. Dans cette école, une rivière pédagogique a été créée avec des roches et des galets, qu'il a fallu délimiter pendant le terrassement. Des drains ont été posés dans le sol afin de permettre à l'eau de s'évacuer en cas de très fortes pluies. Des matériaux présents sur place ont été réutilisés, c'est le cas de briques en terre cuite qui ont servi à limiter l'espace de pleine terre côté rue agrandi pour servir d'espace pour la classe dehors.
Des cheminements ont ensuite été créés, à l'aide de rondins notamment, et ont été recouverts de stabilisé clair. De la terre végétale a été apportée sur certaines zones pour ensuite créer un jardin de pluie et des zones de copeaux. Une passerelle en bois a été installée ensuite au-dessus de ce jardin humide. Dans la zone qui accueille la nouvelle via ferrata, des copeaux amortissants ont été posés. Sur la zone qui accueille le nouveau hamac, un paillis naturel recouvre le sol.
Des jardinières en bois ont aussi été installées avec un système d'arrosage goutte à goutte intégré.
Une cuve de récupération des eaux de pluie a été posée et recouverte de bardage en bois.
Tous les retours d'expérience des chantiers des cours d'école Oasis sont documentés par le CAUE de la Ville de Paris et à retrouver ici.
La cour de l’école de Guibeville, Essonne
A Guibeville c’est une grande cour d’école exposé Est/Ouest qui a été végétalisée à la demande de la Mairie. Exposée au soleil en permanence et entièrement recouverte d’un revêtement noir, les enfants y souffraient particulièrement de la chaleur en été.
Ainsi, la commune a fait intervenir l’atelier Arbres et Paysages (empreinte carbone limitée, économie circulaire) pour planter cinq gros arbres dans la cour : un Albizia (ou Arbre à soie), un Sophora du Japon, un Arbre à miel, un Savonnier et un Tilleul à petites feuilles. Ces cinq essences ont été choisies pour leurs propriétés, à savoir un large houppier (beaucoup d’ombre) et sobres dans leur consommation d’eau.
De plus, les sujets plantés font déjà au minimum trois mètres avec un tronc d’un mètre de diamètre, ils sont accompagnés d'un tuteurage quadripode.
Les arbres sont plantés dans des fosses de pleine terre, amendée de terre végétale, découvertes après découpe du revêtement. Le sol des fosses est paillé avec du bois de récupération et planté de vivaces graminées ainsi que de bulbes pour créer un massif au pied des arbres.
En termes d’entretien, la première année, les arbres nécessitent huit passages du paysagiste (de mars à octobre) qui nourrira chacune des cinq fosses de 200 L d’eau, à chaque visite. C’est-à-dire 8000 L d’eau en tout. A terme, la mairie aimerait changer tout le revêtement de la cour pour quelque chose capable de drainer les eaux pluviales vers les fosses.
Enfin, l'opération a coûté 26 000 euros comprenant tous les travaux , de l’ouverture des fosses au paillage. Un budget élevé pour la petite commune qui a justifié cette dépense auprès des plus âgés par la présence de nombreuses familles.