Mettre en place une façade végétalisé
1. Réflexions préalables :
Avant de débuter un projet de végétalisation d’une façade, il convient d’analyser le type de mur à végétaliser (façade, pignon aveugle, mur de clôture, grille ou clôture en treillis). Chaque support a ses particularités à prendre en compte pour garantir la pérennité de l’installation.
2. Obtenir les autorisations nécessaires :
Cela comprend l’accord des propriétaires ou co-propriétaires du bâtiment concerné. En fonction de la réglementation locale, des autorisations d’urbanisme peuvent être nécessaires, il convient donc de se renseigner auprès des autorités compétentes.
3. Analyser soigneusement le site d’accueil :
Pour réussir la végétalisation d’une façade, il est indispensable d’adapter le choix des plantes et du substrat aux conditions spécifiques du lieu. Cette analyse doit prendre en compte :
- La nature du mur : Est-il en bon état ? Quelle est sa composition ? Peut-il supporter le poids additionnel des plantes et éventuellement d’un support ?
- L’exposition solaire : L’ensoleillement du mur déterminera les espèces végétales adaptées.
- La qualité du sol
- La proximité d’une source d’eau : L’installation d’un système d’irrigation est-il nécessaire ?
4. Anticiper l’entretien :
Une façade végétalisée nécessite un entretien régulier pour rester en bonne santé et esthétiquement agréable. Lors de la planification, il faut anticiper :
- Les accès pour l’entretien : Comment accéder aux plantes pour les tailler, les arroser ou les remplacer si nécessaire ?
- La fréquence de l’entretien : Pour les plantes grimpantes, il faut prévoir 2 à 3 séances d’entretien par an pour vérifier la bonne croissance des plantes et effectuer les tailles éventuelles.
- Le budget à investir : Prendre en compte le coût des soins réguliers, des remplacements éventuels de plantes, et de la maintenance de l’éventuel système d’irrigation.
Exemple indicatif de l’entretien d’une façade végétalisée :
1. Entretien initial (biannuel pendant les 2 ou 3 premières années) :
- Arrosage régulier jusqu'à ce que les plantes soient établies.
- Tuteurer ou palisser les jeunes plantes.
- Surveillance des ravageurs et maladies.
2. Entretien par la suite :
- Arrosage régulier (surtout pour les plantes en conteneurs).
- Taille annuelle pour gérer la croissance et dégager les structures.
- Inspection et entretien des supports et systèmes d'irrigation.
5. Avec ou sans support ? Choisir une technique de végétalisation en fonction des contraintes du bâti
Végétaliser une façade sans support Si vous souhaitez végétaliser une façade sans support, vous pouvez opter pour des plantes grimpantes à crampons (lierre) ou à ventouses (vigne vierge), mais :
- La surface du mur doit être rugueuse,
- Le mur doit être en bon état,
- Évitez le mortier ou l'enduit à la chaux terreuse ou hydraulique,
- Évitez les bâtiments historiques.
Végétaliser une façade avec support
Vous pouvez également végétaliser une façade en utilisant des supports, en optant pour des plantes grimpantes volubiles (glycine, houblon, chèvrefeuille). Les supports peuvent prendre la forme de :
- Câbles horizontaux
- Câbles verticaux ou pergolas
- Treillis ou filet
Ces systèmes de support limitent l'impact sur le mur et contrôlent la croissance des plantes. De manière générale, il est préférable pour une meilleure croissance, une gestion plus efficace des eaux pluviales et pour favoriser la biodiversité de planter les plantes grimpantes en pleine terre. Si le bâti empêche l’accès à la pleine terre ou que celle-ci est de mauvaise qualité, l’utilisation de conteneurs ou autres pots est possible. Seulement, cette dernière méthode nécessite des arrosages plus fréquents et limitent la croissance des plantes.
6. Choisir les essences des plantes
Que ce soit pour les façades végétalisées ou les murs végétaux, il est important de privilégier des plantes endémiques, adaptées aux conditions climatiques locales et qui sont de préférences peu gourmandes en eau.
Pour les façades sans support, vous pouvez utiliser des plantes grimpantes à crampons (lierre) ou à ventouses (vigne vierge). Pour les façades avec support, vous pouvez utiliser des plantes grimpantes volubiles comme la glycine. Si possible, éviter les plantes allergènes.
D’autres exemples de plantes grimpantes : clématites, vigne vierge, jasmin étoilé, chèvrefeuille, rosiers grimpants, etc.
Selon les possibilités du mur d’accueil et votre projet, prenez bien en compte les différentes caractéristiques des plantes :
- Plante persistante ou caduque : se poser la question du ramassage des feuilles ;
- Rusticité : la résistance au froid est un paramètre important, notamment sur l’espace public, où les effets de couloirs de vents abaissent la température ;
- Hauteur et largeur du végétal et du support : prévoir les dimensions normales de la plante après 5 ans de développement afin d’adapter les dimensions du support ;
- Forme de développement : lâche, dense, foisonnant ;
- Vigueur : croissance plus ou moins rapide ;
- Support, type d’accroche et poids maximum au m² : adapter l’ancrage du support au poids de la plante, en prenant en compte son développement maximal et la surcharge de poids en cas de pluie ou de neige ;
- Distance du mur : pour éviter le descellement du support par la croissance des tiges ;
- Entretien : besoins en eau et nutriments de la plante ;
- Associations : autres plantes qui peuvent être cultivées avec la plante choisie ;
- Intérêts écologiques : milieu d’accueil pour la biodiversité, facteur d’une meilleure isolation, rôle dans la dépollution…
Retrouvez toutes les informations utiles à la réalisation d’une façade végétalisée dans les guides proposés par la Ville de Paris :
1. Ce qu’il faut savoir 2. Avec des plantes grimpantes à même le mur 3. Avec des plantes grimpantes sur support 4. Avec des plantes comestibles