Façade végétalisée : allier confort d'été et biodiversité

La végétalisation des façades est une Solutions d’Adaptation Fondées sur la Nature (SAFN) qui présente un réel intérêt pour la biodiversité. Elle peut se faire soit en installant un mur végétal directement sur le mur extérieur d'un bâtiment, soit en faisant pousser des plantes grimpantes plantées au pied du mur et s'accrochant sur la structure ou le long d'un support.


Enjeux d'adaptation

Combiner confort d’été et retour de la biodiversité en ville

Par leur rôle d’écran protecteur des rayons solaires, les façades végétalisées limitent le réchauffement du mur, particulièrement s’il est mal isolé. Dans une moindre mesure, elles contribuent également à rafraîchir les environs par le phénomène d’évapotranspiration.
 
Les façades végétalisées permettent aussi d’insérer plus d’espaces verts en ville. Elles participent à développer des continuités écologiques et peuvent servir de refuge voir de lieu de développement à la faune (moineaux, mésanges, chrysopes par exemple), favorisant la biodiversité.
 

Gestion des eaux pluviales

Si les plantes de la façade sont plantées en pleine terre au bas du mur, les eaux pluviales sont absorbées par les racines, infiltrées dans le sol ou évaporées. Cela limite le risque d’inondation par ruissellement et la surcharge du réseau d’assainissement.
 
Points forts

Façades végétalisées par plantes grimpantes


  • Masque solaire : ombre sur les façades
  • Rafraîchissement
  • Favorables à la biodiversité
  • Peu coûteuses (peut augmenter avec le câblage)
  • Faciles à mettre en œuvre
 

Murs végétaux


  • Esthétique
Maison du jardinage - Parc de Bercy
Maison du jardinage au Parc de Bercy - © Agence Parisienne du Climat
Description de la solution

Différentes manières de végétaliser une façade  

Il existe trois manières de végétaliser une façade :
 
  •  L'une est de faire pousser des plantes grimpantes à crampons ou à ventouses directement sur la paroi. Elles peuvent être plantées en pleine terre ou en bac.

© Joséphine Brueder/Ville de Paris

 
  • La deuxième méthode est similaire à la première mis à part que la plante grimpante pousse le long d’un support (câble, treillis) fixé au mur. Les plantes utilisées sont généralement appelées volubiles : leurs tiges ou leurs pétioles s’enroulent seuls autour des grilles ou d’un support.
© Topager
 
  • La dernière, la plus complexe, consiste à créer un mur végétal hors-sol. Cette installation, fixée sur la façade, se présente comme un sol artificiel vertical qui comporte un support de culture pour la végétation, de la même manière que les toitures végétales.
  © Jardins de Babylone

Les murs végétaux sont une solution technologique qui doit incorporer des systèmes d’arrosage automatique, avec une pompe doseuse pour délivrer la solution nutritive dans des proportions permettant aux plantes de vivre, sans trop favoriser leur développement. Le système d’arrosage peut être également à eau perdue (consommation d’eau importante) ou en circuit fermé (consommation d’énergie importante) et il doit faire l’objet d’une gestion hivernale rigoureuse en raison du risque de gel dans les canalisations.   

Quelle solution de végétalisation de façade choisir ?  

Les plantes grimpantes avec ou sans support

 
Les plantes grimpantes avec ou sans support ont des avantages similaires :
 
  • Une installation peu coûteuse 
  •  Sobriété : arrosage limité, pas de consommation énergétique 
  • Elles favorisent le retour de la biodiversité en ville 
  • Elles participent à la gestion alternative des eaux pluviales lorsqu’elles sont plantées en pleine terre 
  • Un entretien faible (taille, surveillance de la croissance des plantes)
L’installation des plantes grimpantes sans support est plus facile à mettre en place. Néanmoins, les plantes grimpantes ont le désavantage d’endommager les façades déjà fragilisées et peuvent également laisser des traces lorsqu’on les retire.
 

Murs végétaux

 
Les murs végétaux présentent quelques avantages :

  • Ils constituent une meilleure isolation thermique et phonique
  • Ils ont une grande qualité esthétique, donnant l’impression de murs vivants
En revanche ils présentent plusieurs inconvénients :
 
  • Des consommations d’eau et d’énergie importantes ;
  • Une installation très couteuse (entre 300 et 1500 € / m²) ;
  • Un risque d’infiltration en façade ;
  • La nécessité d’une surveillance constante (ferti-irrigation, contrôle du système d’irrigation, mise hors gel en hiver, remplacement des végétaux) ;
  • Une résilience faible, si le système d’irrigation tombe en panne, la végétation meurt rapidement.
Au vu des avantages et des inconvénients de ces trois techniques, végétaliser sa façade avec des plantes grimpantes avec ou sans support apparaissent comme les méthodes les plus résilientes et moins coûteuses en termes de ressources naturelles et économiques.
 
A contrario, les murs végétaux sont des solutions technologiques plus consommatrices en eau et en énergie. Il semble donc pertinent de les réserver pour des projets de grandes ampleurs avec une certaine ambition esthétique, comme c'est le cas pour le musée du Quai Branly (voir ci-dessous). 
 

Pourquoi végétaliser une façade ?     

  •  Améliorer le confort d’été et baisser la consommation énergétique du bâtiment

 
En été, les façades végétalisées permettent de protéger la paroi des rayonnements solaires et ainsi de limiter le réchauffement du mur. Le rapport RESILIANCE de l’ADEME montre néanmoins que la réduction des apports de chaleur grâce à la végétalisation des façades est surtout valable si la façade est mal isolée. 
 
De son côté, le mur végétal, avec son substrat, apporte une couche supplémentaire qui vient renforcer l’isolation du bâtiment et ralentir la transmission de chaleur entre l'extérieur et l'intérieur. Même si à nouveau l’effet est plus négligeable si le mur est déjà bien isolé.
 
 

  •  Rafraîchir l’environnement du bâtiment

Dans une moindre mesure, les façades végétalisées permettent le rafraîchissement des abords du bâtiment grâce au phénomène d’évapotranspiration. En s’évaporant, l’eau transpirée par les plantes rafraîchit l’air ambiant. Cela leur permet aussi d’évacuer une partie de l’énergie reçue par le rayonnement solaire, qui est normalement absorbée par le mur et renvoyée en partie vers le sol et les passants.
 
Cependant, si la plante est moins irriguée, l’évapotranspiration diminuera, la température du feuillage augmentera et les effets de rafraichissement des façades dans la rue seront moins importants. Cela ne concerne pas les murs végétaux, dont l’irrigation régulière maintient l’évapotranspiration, mais avec le risque d’accroître les tensions sur la ressource en eau.
 
Des systèmes de récupération d’eau de pluie ou d’eaux grises peuvent être envisagés pour irriguer les façades végétalisées, dans un souci d’économie des ressources hydriques.
 

  • Améliorer la résistance du bâti 

En protégeant la façade des variations de température, du rayonnement direct, des vents violents ou des intempéries, la végétation peut permettre d’améliorer la résistance et la durabilité du bâti (limitation de craquelures, protection contre les infiltrations etc.).
 
À noter : Le lierre est une plante grimpante à crampons qui peut pousser directement sur une façade. L’imaginaire collectif peut laisser penser que cette plante peut endommager le bâti. Or, les travaux de Historic England en collaboration avec l’université d’Oxford, conduits entre 2006 et 2015 ont permis de montrer que le lierre ne dégrade que les murs déjà dégradés et tend, au contraire, à protéger ceux qui sont en bon état. Le lierre peut toutefois laisser des marques sur le mur si l’on était amené à l’enlever. Le lierre : protecteur ou destructeur des murs ? (vv.guide)
 

  • Réintroduire la biodiversité en ville

Végétaliser les façades est un moyen de réinsérer la biodiversité en ville en accueillant une faune et une flore diversifiées.
Les façades végétalisées fournissent nourriture et refuge à divers insectes, araignées, oiseaux et escargots. En les massifiant et en les combinant à d’autres ouvrages végétalisés, elles peuvent jouer un rôle de corridor écologique, facilitant la migration des espèces.
 
Le type de façade, le substrat et les plantes choisies influencent fortement le potentiel écologique. Il est préférable de travailler avec des espèces végétales qui ont le plus d’interaction avec la faune locale. À noter, les murs végétaux ayant un substrat artificiel présentent peu d’avantages écologiques (Vandermissen 2021).
 

  • Améliorer la qualité de l’air

Les zones urbaines sont souvent les plus exposées aux pics de dioxyde d’azote et de particules fines dépassant les normes légales, ce qui a des conséquences sur la santé des habitants. Une étude de l’université de Liège souligne la capacité des façades végétalisées à absorber certains polluants atmosphériques (CO2, NO2, SO2) et ainsi à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air en ville. Elles permettent également d’absorber les poussières.

Expérimentation de la solution

Végétalisation des bâtiments du tennis la Faluère, Paris 12e

Lors de la mandature 2014-2020, la Ville de Paris s’était fixée d’atteindre 100 hectares de toitures, murs et grilles végétalisées, tout propriétaire confondu. Dans ce cadre, la Direction de la Végétalisation du Bâti (DVB) de la Ville de Paris a notamment lancé une opération de végétalisation sur les bâtiments du tennis la Faluère en 2018.
 
Les murs appartenant à la mairie, l’équipe de la DVB a visité le site, pris les mesures, et lancé les premières études de faisabilité notamment les diagnostics amiante, plomb et réseaux. Les études ont été réalisées en un mois.
 

Conception de la façade et choix des essences

 
Ensuite, l’équipe de maîtrise d’œuvre de la DVB a affiné le projet. Elle a choisi de planter des plantes grimpantes en pleine terre sur un câblage à proximité de points d’eau existant.
 
Les essences ont été choisies dans une perspective d’agriculture urbaine au bénéfice des agents d’entretien. Ainsi, les 6 murs ont été recouverts par des hortensias grimpants, du jasmin étoilé, du kiwi ou encore de la clématite.
 
À noter : Lorsque la DVB végétalise des cours d’école, elle opte pour des essences non toxiques comme : la passiflore, le houblon, certains jasmins (non endémiques), ou encore l’hortensia grimpant.

Des esquisses (voir ci-dessous) ont été dessinées pour les différents murs et une visite sur site de l’entreprise Universal Paysage a approfondi la faisabilité du projet.
 
 
Esquisse d’un mur à végétaliser de 32m2 @Ville de Paris
Esquisse d’un mur à végétaliser de 32 m2 - © Ville de Paris

 

Travaux et entretien

 
Une fois les commandes du support et de la végétation arrivées, Universal Paysage s’est occupé de l’installation des câbles. 
 
De manière exceptionnelle, l’entretien se fait aujourd’hui par les jardiniers de la Ville de Paris. La DVB délègue en effet majoritairement l’entretien des façades végétalisées à des entreprises privées qui obtiennent le marché public. Ils établissent un contrat avec garantie de reprise et de remplacement des plantes si nécessaire.
 
Les jardiniers de la Ville effectuent des visites pour contrôler si la façade végétalisée a besoin des services de l’entreprise d’entretien mais ne font aucune intervention technique sur la plante ; les ouvriers privés s’en chargent. L’entreprise d’entretien vient 1 à 3 fois par an pour tailler, arroser, remplacer les plantes, ou encore réparer les câbles.
 

Le coût de l’opération

 
La végétalisation des murs du tennis La Faluère a couté au total 14 900 € soit 58 € / m².Par exemple, pour un mur de 32 m² végétalisés avec cinq pieds en alternance d’hortensia grimpant du Japon et de passiflore, cela a coûté 84 € / m² :

  • 2 022 € pour le câblage
  • 652 € pour la végétalisation
  • Le coût d’entretien, si une entreprise privée (MEVEM) s’en occupait, s’élèverait à environ 110 € par an.
 

Point d’attention


Un coût supplémentaire pourrait s’ajouter s’il fallait désimperméabiliser le sol, ou créer une petite fosse. 

Végétalisation d'un mur du tennis La Faluère. @Ville de Paris
Végétalisation d'un mur du tennis La Faluère - © Ville de Paris

                                                                 
 

Coup de cœur du comité de sélection AdaptaVille : des façades végétalisées en houblon pour une bière ultra-locale par Topager

La façade végétalisée du bâtiment Stream (Paris 17e) par Topager


@Alexandre Sprich - Topager
©Alexandre Sprich - Topager
Dans le quartier Clichy-Batignolles, le bâtiment Stream accueille sur sa façade sud-est, entièrement vitrée, 80 lianes de houblon le long de câble en inox. En septembre, ces lianes sont récoltées par l’entreprise Topager pour être brassées dans le sous-sol du bâtiment et aboutir à une bière locale : la « Stream beer ».
 

Description de l’installation


Les racines de houblons sont plantées en pleine terre ou dans des bacs d'au moins 25 cm sur 25 cm pour 30 cm de profondeur. Des câbles sont mis en place entre le rebord du bac et le haut de la façade afin que les lianes de houblons soient guidées.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

Faisabilité du projet


La hauteur de l’accroche, la prise au vent ou encore l’exposition ont été étudiées. L’installation de ce type de façades végétalisées peut être rapide, en quelques jours/semaines, mais il faut compter les délais des études et de la commande des matériaux.
 
En ce qui concerne l’arrosage, un système d’irrigation en goutte à goutte avec programmation a été privilégié pour les pieds de houblon plantés hors-sol. Si les racines sont en pleine terre, il est possible d’envisager un arrosage ponctuel.
À noter : le houblon a une forte consommation d’eau.
 

Particularité du houblon


Le houblon joue un rôle bioclimatique important. Idéalement planté en automne ou au printemps, le houblon a la particularité d’être une plante dormante. Ses racines restent sous terre pendant l’hiver, puis une tige pousse en période estivale. Il peut pousser rapidement jusqu’à 15 m le long d’une façade.
 

Coût de l’opération


Le coût de mise en œuvre de cette solution est estimé à 160 €HT par mètre linéaire. Celui de l’entretien s’élève à environ 140 €HT par mètre linéaire.
 

Entretien du houblon


Un entretien régulier est nécessaire que ce soit en termes de taille, de contrôle des tuteurs des lianes et de désherbage. La récolte de la fleur du houblon se fait en septembre
 

Bâtiments ciblés


Ce type d’houblonnière en façade proposé par Topager est majoritairement installé sur les façades d’hôtels ou de bureaux.
 

Création d’un mur végétal sur les Tours Duos par les Jardins de Babylone

   @Jardins de Babylone
© Jardins de Babylone
                                                                                          
En 2021, BATEG (filiale VINCI Construction) a sollicité les Jardins de Babylone pour végétaliser l’une des façades des Tours Duos dans le 13ᵉ arrondissement de Paris. Il a été choisi d’installer un mur végétal étanche et isolant sur une surface de 300 m².
 

Choisir des essences adaptées à la façade


Une fois la façade étudiée et le dessin du mur végétal réalisé, les essences ont été sélectionnées en fonction de l’exposition de la façade, de la persistance ainsi que de la prise au vent des plantes.
 
  • La partie haute du mur végétal accueille des essences qui ont besoin de lumière et de peu d’eau tandis que la partie basse héberge des plantes de sous-bois qui apprécient l’humidité.
  • Des plantes persistantes ont été choisies afin d’éviter l’entretien lié au ramassage des feuilles mais aussi pour garder un mur vert et esthétique toute l’année.
  • La façade étant exposée à des vents forts, des essences avec peu de prises au vent ont été retenues. Il aurait été également possible de planter des espèces avec une masse végétale importante et de les sécuriser avec un système d’haubanage pour éviter qu’elles se décrochent.
 
Point d’attention : D’après les Jardins de Babylone, il est de plus en plus demandé d’intégrer des essences locales dans les palettes végétales, toutefois, il est difficile de trouver des plantes persistantes issues du territoire francilien.  

Installer le mur


Après avoir choisi les essences, les Jardins de Babylone sont venus apposer sur une façade en voile béton nu, un système de fixation, l’isolant, le bardage, les supports de plantes ainsi qu’un système d’arrosage en goutte à goutte. Des éléments permettent également de conduire les eaux usées vers les sous-sols de la tour. Pour mettre en place la structure, il faut compter 2h30 par m².
 
Particularité du mur :

  • Le substrat est composé de coton recyclé.
  • Des nichoirs ont été installés pour accueillir des oiseaux.
 

Entretenir régulièrement


L’entretien du mur végétal est a minima fait tous les trois mois ; plus celui-ci est régulier plus l’esthétisme du mur sera conservé. L’entretien est assuré par les Jardins de Babylone et nécessite une nacelle pour la taille, le désherbage et la replantation automnale. S’ils ne remplacent pas l’œil expert d’un jardinier, des systèmes connectés permettent aux Jardins de Babylone de réguler à distance les besoins en eau des plantes et de savoir si le mur nécessite des soins.
 

Coût du projet


L’installation de ce mur végétal a coûté environ 500 €/m² et il faut compter environ 50 €/m² d’entretien par an.

 
Bâtiments ciblés


Ce type de mur végétal a déjà été installé sur plusieurs lieux à Paris, majoritairement des bureaux ou des hôtels, mais aussi sur quelques sites publics phares comme le musée du Quai Branly.

Retours utilisateurs-rices

Co-bénéfices

Co-bénéfices environnementaux :

  • Biodiversité
  • Transition énergétique
  • Santé & environnement (Pollution de l’air, pollution sonore)
  • Low tech (plantes grimpantes)
  • Eco-conception
  • Diminution du nombre de collisions d’oiseaux contre les façades d’immeuble en réduisant la transparence et la réflexion du verre

Co-bénéfices autres :

  • Bien être
  • Esthétisme
  • Augmentation de la durabilité de la façade
Coûts

Combien coûte l’installation et l’entretien des plantes grimpantes ?

  • Pour une façade végétalisée par plantes grimpantes avec support, il faut compter entre 150 €/m2 et 350 €/m2 (Adivet). Cette fourchette de prix varie en fonction du coût du débitumage, du câblage et du végétal.
  • Pour une installation sans câblage, le coût est moindre : il s’élève en moyenne à 45€/m2.
 

Combien coûte l’installation et l’entretien d’un mur végétal ?

  • Le mur végétal peut coûter entre 450 et 800 €/m2.
  • Les coûts d’entretiens selon le type de structure (mur végétal modulaire ou mur végétal Patrick Blanc) oscillent entre 35 et 75€ HT/m²/an (main d’œuvre ou sous-traitance, hors consommations ou d’eau et d’électricité).
   

Les aides financières

Ville de Paris - CoproOasis


Bénéficiaire : Copropriété

Pour installer une façade végétalisée dans une copropriété, l’aide CoprOasis finance jusqu’à 5000€ des études d’avant-projet sur une cour ou une toiture terrasse et jusqu’à 80 % des travaux de végétalisation, dans la limite de 30 000 €.

Végétaliser sa copropriété et valoriser les eaux de pluie avec CoprOasis - Agence Parisienne du Climat (apc-paris.com)

 
Budget participatif écologique – Région Île-de-France


Retrouvez les détails de cette aide sur notre fiche : 

Budget Participatif Ecologique | Région Île-de-France (adaptaville.fr)
                                   

Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires - « Renaturation des villes et des villages »


Bénéficiaire :
Collectivités territoriales, établissements publics locaux et de l’Etat (EPA), bailleurs sociaux.

Le dispositif « Renaturation des villes et des villages » peut financer :
  • Des diagnostics territoriaux et des stratégies de résilience climatique et de renaturation ;
  • Des études préalables à la conception de projets développant des solutions fondées sur la nature, ainsi que leur évaluation dans le temps ; 
  • La mise en œuvre concrète des solutions fondées sur la nature en ville. 
Financer des solutions d'adaptation au changement climatique fondées sur la renaturation des villes et des villages (beta.gouv.fr)
   

Complexité et contexte de mise en oeuvre

Mettre en place une façade végétalisé  

1. Réflexions préalables :


Avant de débuter un projet de végétalisation d’une façade, il convient d’analyser le type de mur à végétaliser (façade, pignon aveugle, mur de clôture, grille ou clôture en treillis). Chaque support a ses particularités à prendre en compte pour garantir la pérennité de l’installation.

2. Obtenir les autorisations nécessaires :


Cela comprend l’accord des propriétaires ou co-propriétaires du bâtiment concerné. En fonction de la réglementation locale, des autorisations d’urbanisme peuvent être nécessaires, il convient donc de se renseigner auprès des autorités compétentes.

3. Analyser soigneusement le site d’accueil :


Pour réussir la végétalisation d’une façade, il est indispensable d’adapter le choix des plantes et du substrat aux conditions spécifiques du lieu. Cette analyse doit prendre en compte :

  • La nature du mur : Est-il en bon état ? Quelle est sa composition ? Peut-il supporter le poids additionnel des plantes et éventuellement d’un support ?
  • L’exposition solaire : L’ensoleillement du mur déterminera les espèces végétales adaptées.
  • La qualité du sol
  • La proximité d’une source d’eau : L’installation d’un système d’irrigation est-il nécessaire ?

4. Anticiper l’entretien :


Une façade végétalisée nécessite un entretien régulier pour rester en bonne santé et esthétiquement agréable. Lors de la planification, il faut anticiper :

  • Les accès pour l’entretien : Comment accéder aux plantes pour les tailler, les arroser ou les remplacer si nécessaire ?
  • La fréquence de l’entretien : Pour les plantes grimpantes, il faut prévoir 2 à 3 séances d’entretien par an pour vérifier la bonne croissance des plantes et effectuer les tailles éventuelles.
  • Le budget à investir : Prendre en compte le coût des soins réguliers, des remplacements éventuels de plantes, et de la maintenance de l’éventuel système d’irrigation.
Exemple indicatif de l’entretien d’une façade végétalisée :
 
1. Entretien initial (biannuel pendant les 2 ou 3 premières années) :

  •  Arrosage régulier jusqu'à ce que les plantes soient établies.
  • Tuteurer ou palisser les jeunes plantes.
  • Surveillance des ravageurs et maladies.
2. Entretien par la suite :

  • Arrosage régulier (surtout pour les plantes en conteneurs).
  • Taille annuelle pour gérer la croissance et dégager les structures.
  • Inspection et entretien des supports et systèmes d'irrigation.
 

5. Avec ou sans support ? Choisir une technique de végétalisation en fonction des contraintes du bâti

 
Végétaliser une façade sans support

Si vous souhaitez végétaliser une façade sans support, vous pouvez opter pour des plantes grimpantes à crampons (lierre) ou à ventouses (vigne vierge), mais :

  • La surface du mur doit être rugueuse,
  • Le mur doit être en bon état,
  • Évitez le mortier ou l'enduit à la chaux terreuse ou hydraulique,
  • Évitez les bâtiments historiques.

Végétaliser une façade avec support

Vous pouvez également végétaliser une façade en utilisant des supports, en optant pour des plantes grimpantes volubiles (glycine, houblon, chèvrefeuille). Les supports peuvent prendre la forme de :

  • Câbles horizontaux 
  • Câbles verticaux ou pergolas 
  • Treillis ou filet
Ces systèmes de support limitent l'impact sur le mur et contrôlent la croissance des plantes.
 
De manière générale, il est préférable pour une meilleure croissance, une gestion plus efficace des eaux pluviales et pour favoriser la biodiversité de planter les plantes grimpantes en pleine terre. Si le bâti empêche l’accès à la pleine terre ou que celle-ci est de mauvaise qualité, l’utilisation de conteneurs ou autres pots est possible. Seulement, cette dernière méthode nécessite des arrosages plus fréquents et limitent la croissance des plantes.
 

6. Choisir les essences des plantes

 
Que ce soit pour les façades végétalisées ou les murs végétaux, il est important de privilégier des plantes endémiques, adaptées aux conditions climatiques locales et qui sont de préférences peu gourmandes en eau.
 
Pour les façades sans support, vous pouvez utiliser des plantes grimpantes à crampons (lierre) ou à ventouses (vigne vierge). Pour les façades avec support, vous pouvez utiliser des plantes grimpantes volubiles comme la glycine. Si possible, éviter les plantes allergènes.
 
D’autres exemples de plantes grimpantes : clématites, vigne vierge, jasmin étoilé, chèvrefeuille, rosiers grimpants, etc.
 
Selon les possibilités du mur d’accueil et votre projet, prenez bien en compte les différentes caractéristiques des plantes :
 
  • Plante persistante ou caduque : se poser la question du ramassage des feuilles ;
  • Rusticité : la résistance au froid est un paramètre important, notamment sur l’espace public, où les effets de couloirs de vents abaissent la température ;
  • Hauteur et largeur du végétal et du support : prévoir les dimensions normales de la plante après 5 ans de développement afin d’adapter les dimensions du support ;
  • Forme de développement : lâche, dense, foisonnant ;
  • Vigueur : croissance plus ou moins rapide ;
  • Support, type d’accroche et poids maximum au m² : adapter l’ancrage du support au poids de la plante, en prenant en compte son développement maximal et la surcharge de poids en cas de pluie ou de neige ;
  • Distance du mur : pour éviter le descellement du support par la croissance des tiges ;
  • Entretien : besoins en eau et nutriments de la plante ;
  • Associations : autres plantes qui peuvent être cultivées avec la plante choisie ;
  • Intérêts écologiques : milieu d’accueil pour la biodiversité, facteur d’une meilleure isolation, rôle dans la dépollution…
 

Retrouvez toutes les informations utiles à la réalisation d’une façade végétalisée dans les guides proposés par la Ville de Paris :

 
1. Ce qu’il faut savoir 
2. Avec des plantes grimpantes à même le mur 
3. Avec des plantes grimpantes sur support 
4. Avec des plantes comestibles 
 

Prestataire(s)

  • Topager

    Lauréat AdaptaVille 2024 pour la solution Houblonnière en façade. 


         Topager est une entreprise créée en 2013 pouvant assurer la conception, la réalisation et le suivi de projets en lien avec la végétalisation de façade mais aussi en lien avec l'agriculture urbaine.


  • Jardins de Babylone

    Lauréat AdaptaVille 2024 pour la solution Bardage végétalisé étanche. 

      

          Les Jardins de Babylone est un entreprise paysagiste et spécialiste de la végétalisation urbaine.


               Site internet

  • Le Prieuré 

  • Javoyplantes

    Javoyplantes est une pépinière de plantes grimpantes. 

  • Voltige

    Entreprise d'entretien de façade végétalisée pour particuliers et collectivités.

  • Universal Paysage

    Universal Paysage est une entreprise humaine d'aménagements paysagers depuis 35 ans.

Site(s) pilote(s)


Contact(s)



Ressources complémentaires


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