Aménager ou créer un jardin de pluie alimenté par les eaux pluviales

En plus d'assurer une fonction paysagère, un jardin de pluie - conçu pour être alimenté en eau de pluie - est un outil efficace de gestion qualitative et quantitative des eaux pluviales.
Enjeux d'adaptation

Une réponse aux fortes pluies et aux fortes chaleurs

Les jardins de pluie permettent de désengorger les réseaux d’assainissement en abattant les eaux pluviales ruisselant sur la voirie, tout en améliorant la qualité de l’eau grâce au principe de bio-rétention. La végétation peut rafraichir l’espace urbain par évapotranspiration.

Points forts

Une solution naturelle et esthétique

  • Aménagement peu coûteux et subventionné
  • Traitement de la pollution chronique
  • Outil de gestion des eaux pluviales très efficace
  • Plusieurs services écosystémiques
Jardin de Pluie du Stade Dalmasso de la Cité Internationale Universitaire de Paris - © Agence TN+
Jardin de Pluie - © Aquatiris
Description de la solution

Qu'est-ce qu'un jardin de pluie ?

Domaine d'application : Espace public, Bâtiments

Un jardin de pluie est un micro-jardin décaissé, de préférence en pleine terre, approvisionné en eau grâce au ruissellement des eaux pluviales. Il peut prendre différentes formes, les noues urbaines et les arbres de pluie sont des déclinaisons de ce principe.

Ce type de jardin est réalisable par les particuliers. Il est néanmoins intéressant de prendre contact avec des experts, des paysagistes ou des entreprises spécialisées dans le domaine pour concevoir le projet, ou même le réaliser. Notamment pour vérifier la faisabilité de l’aménagement et éviter de dégrader d’autres infrastructures.

Comment concevoir un jardin de pluie ?

Bien choisir son emplacement


Il doit être implanté en prenant en compte les pentes naturelles pour l’abreuver en eau de pluie. Sur une large zone, il est préférable de créer plusieurs petits jardins plutôt qu’une grande surface au centre.
 
La conception doit lui permettre d’être alimenté par les eaux pluviales. Deux options existent :

  • Soit en faisant ruisseler l’eau directement dans le jardin, en utilisant les pentes existantes ou via un réseau de collecte des avaloirs de voirie ou des gouttières. Il doit alors être décaissé.
  • Soit en la faisant ruisseler sur un revêtement poreux autour du jardin, dans une réserve d’eau (en graves) sous le substrat, qui alimentera la végétation par capillarité. À noter que le revêtement est moins efficace que la végétation pour filtrer les eaux polluées, cette méthode n’est donc pas recommandée pour abattre les eaux de la chaussée.

Bien dimensionner le jardin


L’objectif d’abattement des eaux pluviales, le type de sol, la surface de l’impluvium (sur laquelle tombe l’eau de pluie qui va ruisseler vers le jardin) et la proximité des habitations vont déterminer le choix du décaissement et des dimensions d’un jardin de pluie. L’objectif est d’infiltrer la plus grande quantité d’eaux pluviales possibles sans recourir à l’arrosage, en évitant des apports trop ou pas assez importants.
 
Pour le décaissement :

  • Son volume doit être du même ordre de grandeur que le volume à abattre, pour éviter les débordements
  • Il peut être ajusté en fonction de la perméabilité du sol (un sol très perméable nécessite un décaissement moins important)
  • Si le jardin est situé à moins de 10 m d’une construction existante, il est conseillé de ne pas dépasser 20 cm de décaissement pour éviter les craintes liées à l’infiltration d’eau dans les sous-sols. En conséquence, il conviendra de limiter le ratio de concentration pour l’adapter à la profondeur de 20 cm.
  • De manière générale, il ne doit pas dépasser 40 cm pour des raisons de sécurité (ou alors être rendu inaccessible)
  • Si le décaissement pose un problème, une couche sous le substrat peut être implantée pour stocker l’eau (en gravier par exemple) à la place
 
Pour les dimensions du jardin :

  • Sa surface doit être suffisante pour éviter une trop forte concentration des eaux incidentes, une percolation (passage de l’eau dans le substrat et le sous-sol) trop rapide, et des débordements fréquents.
  • Il est conseillé de respecter un ratio surface d’impluvium / surface de jardin de pluie (R) donné par le tableau ci-dessous.
  • Si ce ratio est trop élevé, la végétation devra être densifiée et choisie pour supporter des sols humides ou détrempées, ou un système d’évacuation du trop-plein d’eau installé.

Ratio R (impluvium/surface) conseillé pour des jardins de pluie en pleine terre (Ville de Paris, 2017)
Ratio R par strate végétale conseillé pour des jardins de pluie en pleine terre (Ville de Paris, 2017)






Composition du substrat d'un jardin de pluie


L’épaisseur du substrat, naturel ou reconstitué, peut varier de 30 à 60 cm. Il se décompose ainsi :

  • Une couche supérieure de terre végétale
  • Une couche intermédiaire de sable
  • En cas de sol peu perméable, une couche inférieure qui assure le drainage et un stockage complémentaire avant infiltration (en graviers par exemple)
 
Si l'intérêt d'un jardin de pluie réside dans sa capacité à infiltrer l'eau à la parcelle, il n'est néanmoins pas toujours possible d’infiltrer l’eau dans le sol, parce que cela ferait courir un risque pour des constructions avoisinantes ou polluerait une nappe, le jardin peut être rendu étanche grâce à une couche (géomembrane, béton ou argile) entre le substrat et le sol. La couche de graves est alors nécessaire. Le surplus doit être évacué via un trop-plein vers le réseau d’assainissement ou un autre dispositif de gestion des eaux pluviales en cas de fortes précipitations.
 
À noter que le développement racinaire dans le substrat donne au sol sa capacité d’absorption de la pluie. Il est donc possible de réaliser un jardin en pleine terre même si le sol est imperméable.

Création d'une zone humide


Dans certains cas, il est envisageable de créer une zone humide au cœur du jardin de pluie, en étanchéifiant un de ses points bas, dans laquelle il sera possible de cultiver des plantes aquatiques ou des hélophytes. Les zones humides offrent des services écosystémiques plus importants (stockage et épuration d’eau, captage du CO2, hébergement de la biodiversité animale).

Choisir les plantes appropriées


Le choix des essences initiales dépend :

  • du ratio surface de l’impluvium / surface du jardin : plus il est élevé, plus il réduit la palette à disposition en imposant des plantes adaptées à plusieurs sols
  • de leur résistance aux variations hydriques : les plantes doivent être capables de supporter occasionnellement un grand apport d’eau, mais aussi à des conditions plus sèches, ainsi les plantes aquatiques survivent mal
  • de la perméabilité et de la capacité de drainage du sous-sol.
 
Il est conseillé de diversifier les espèces et de favoriser les plantes indigènes, naturellement adaptées au climat local.
 
La palette pourra être ajustée a posteriori : selon les spécificités de l’aménagement, certaines espèces se seront mieux développées que d’autres, des espèces invasives seront apparues, et le jardinier pourra en privilégier certaines ou au contraire laisser faire la nature.
 
Pour éviter que le point bas ne devienne une mare de boue, il est conseillé de densifier cette zone avec plusieurs strates. Si le jardin est soumis à des pollutions chroniques particulières (le salage par exemple), il convient de choisir des espèces plus résistantes.

Bien anticiper l'arrivée d'eau


Pour éviter la formation de flaques, et laisser le temps au substrat de filtrer l’eau, il est recommandé d’implanter au niveau de l’arrivée d’eau des galets ou une végétation dense, afin de rendre l’engouffrement le plus diffus possible. L’alimentation en eau ne nécessite en général pas de traitement particulier. Dans certains cas, une grille peut être nécessaire pour éviter l’accumulation de déchets solides. Encas de débordement, l’excédent d’eau doit pouvoir ruisseler hors du jardin, via un trop-plein si besoin.

Protéger l'aménagement des intrusions


Le piétinement de ces espaces provoque un tassement qui met en péril la survie des plantes. La fréquentation par les chiens peut faire péricliter la végétation (dégâts physiques, déjections). C’est pourquoi, pour des questions de pérennité et de sécurité, des protections sont parfois nécessaires, en fonction du flux de piétons et des places de stationnement le long de ces espaces. Une hauteur de 30 cm est relativement dissuasive pour limiter le piétinement.

Expérimentation de la solution

Les jardins de pluie de la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP)

En mai 2023, nous avons rencontré Andras Jambor, de l’agence de paysage TN+ qui regroupe des paysagistes et des architectes travaillant sur des projets à forte valeur environnementale, afin d’échanger sur la mise en place de jardins de pluie au sein du parc de la Cité Internationale Universitaire de Paris.

Le plan de développement urbain et paysager de la CIUP


En 2013, un nouveau plan d’aménagement a été initié, notamment pour prévoir la création de 10 nouvelles maisons des étudiants et pour transformer le parc : le plan Cité 2025. Dans ce cadre, un appel à projet européen a été lancé et c’est le groupement Bruno Fortier/Agence TN+ ainsi que le bureau d’études Bérim (BET VRD), JM Weill (BET Génie Civil), l’Eclairagiste Light Cible, et l’écologue Raphaël Zumbiehl (ZOOM) qui ont ensuite été désignés comme maître d’œuvre pour réaménager le parc.
 
Tout l’intérêt de ce projet résidait dans une extension significative des espaces verts et dans la création d’un corridor écologique d’une grande biodiversité reliant la Cité Internationale Universitaire au parc de Montsouris. Les travaux ont été débutés en 2014 et ont été finalisés en 2022.

C’est dans ce cadre qu’il a été décidé de réaliser 4jardins de pluie dans le parc de la Cité. Deux dans la partie Ouest et deux dans la partie Est près de la Fondation Suisse et de la Maison du Portugal.

Comment ont été pensés les jardins de pluie ?


L’objectif des jardins de pluie est inscrit dans le plan Paris Pluie de la Ville. Celui-ci demande une absorption d’une pluie de 8mm en moins de 24h afin de ne pas renvoyer l’eau dans le réseau d’assainissement. Cet objectif n’étant pas toujours réalisable, il est possible de réaliser un mode « dégradé » prévoyant un abattement d’une lame d’eau de 16 mm.

En pratique, les jardins sont constitués de 40 cm de terre végétale, de 20 cm de matériau drainant, ainsi que d’une étanchéité en dessous. L’infiltration n’est pas permise du fait de la présence d’anciennes carrières en sous-sol. Les matériaux drainant ayant un indice de vide de 40% et la terre végétale de 20%, il est considéré que le complexe dispose de 16 cm de hauteur libre pour le stockage des eaux dans les interstices. L’épaisseur végétale permet donc de retenir l’eau, qui vient alimenter directement les plantes.

Les jardins de pluies reçoivent les eaux de ruissellement depuis les zones imperméables ou semi-imperméables avoisinantes. Les eaux sont en partie collectées directement via des grilles-avaloirs, qui les redirigent vers les zones d’écrêtement.

Pour les très fortes précipitations (de type pluie décennales), il a été prévu une grille de surverse afin de rediriger les eaux excédentaires vers le réseau public. Il s’agit d’un système de rétention stockant et infiltrant temporairement les pluies, et rejetant l’excédent au réseau à l’aide d’un débit de fuite régulé à 10 litres par secondes par hectare.

Choix des essences et biodiversité


Les paysagistes de TN+ ont fait le choix de végétaux à forte capacité d’évapotranspiration pour pouvoir rapidement drainer les eaux stockées et rafraîchir l’espace ambiant. Pour ce qui est de la résistance aux sécheresses et au réchauffement climatique, il est encore difficile de savoir précisément quelles essences seront capables de s’y adapter, mais la diversité de l’association mise en œuvre est censée garantir une résilience optimale aux jardins.

Selon Andras Jambor, les espèces sont locales et très diversifiées, issues des associations des milieux humides et semi-humides : mégaphorbiaies, roselière, cariçaie. Les jardins de pluie permettent d’accueillir une faune elle aussi variée, dont des libellules et des demoiselles.

L'exemple du jardin de pluie du Stade Dalmasso


Parmi les quatre jardins de pluie réalisés, un a été aménagé près du Stade Dalmasso. Celui-ci récupère les eaux de ruissellement des cheminements et du terrain de foot avoisinants (en photo de couverture). 

Coupe Longitudinale sur le jardin de pluie du Stade Dalmasso - © Agence TN+

Le jardin de pluie de la Maison du Portugal


A l’Est du Stade, près de la Maison du Portugal, en suivant la topographie du site, le jardin de pluie a été conçu en trois bassins allongés en terrasses successives.
 
Le fond de l’ensemble des bassins est en faible pente pour favoriser l’implantation de végétaux variés, et une grande biodiversité.

Jardin de pluie de la Maison du Portugal - © Agence TN+

Coupe en longue sur les bassins successifs du jardin de pluie de la Maison du Portugal - © Agence TN+

Combien ont coûté les jardins de pluie ?


Le jardin de pluie le plus grand du parc mesure environ 660 m². En comptant avec un ratio de 110 € du m² (en comprenant : le terrassement, les réseaux, l’étanchéité, les substrats et les plantations), celui-ci a donc coûté environ 72 600 €.

L’ensemble des jardins de pluie a donc pesé environ 290 000 €. La fondation ENGIE a notamment participé au financement dans le cadre de son engagement biodiversité et climat.
Retours utilisateurs-rices

Co-bénéfices

Co-bénéfices environnementaux :

  • Purification de l'air par les végétaux
  • Absorption de carbone
  • Protection de la biodiversité
  • Recharge de la nappe phréatique

Co-bénéfices autres :

  • Embellissement du paysage urbain
Coûts

Coût d'un jardin de pluie

Coûts de construction


Fourchette de coût de construction d’un jardin de pluie classique : entre 50 à 300 €HT/m² selon la complexité, pour la partie dédiée à la gestion des eaux pluviales. La fourchette haute correspond aux espaces verts dont la part minérale l’emporte sur la part végétale.

Coûts supplémentaires pour un système étanche (Ville de Paris, 2019) :

  • Couche d’étanchéité (40 cm d’argile ou géomembrane PEHD 2 mm) : 7 à 15€/m2
  • Couche de drainage : 1 à 3 €/m2 (fournisseur 2017) Ouvrage de régulation :1 500 à 5 000 €

Lames ajourées : environ 115 €HT/mL.

Coûts d'exploitation


Coût moyen d'exploitation d'un jardin classique à Paris : 8 € HT/m²/an (Ville de Paris, 2019).

Les aides financières

L’Agence Eau Seine Normandie subventionne les projets de réduction à la source des écoulements de temps de pluie par la désimperméabilisation des sols, à hauteur de 80 %, avec un prix plafond à 100 €/m² pour des projets végétalisés entrainant plus de 80 % de désimperméabilisation de la surface initiale (30 €/m² sinon). En savoir plus ici et ici.

Le dispositif CoprOasis, subventionnant les projets de végétalisation et lancé en 2023 par la Ville de Paris, peut permettre de couvrir une part des travaux liés à l’installation d’un jardin de pluie. En cas d’études préalables (étude de sol, perméabilité, etc…), l’aide peut se chiffrer à 5000 € maximum. En remplissant un certain nombre de caractéristiques : projet comportant au moins deux strates végétales, végétalisation d’au moins 10% de l’espace libre, et abattement des pluies courantes, celui-ci peut également prétendre à une subvention sur les travaux, pouvant aller jusqu’à 30 000 €.
 
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’APC et sur CoachCopro.

En savoir plus sur les aides financières

Complexité et contexte de mise en oeuvre

Où peut-on aménager un jardin de pluie ?

Puisqu’il permet une certaine liberté dans sa forme, il s’adapte à différents contextes : places et larges trottoirs, cœur d’îlots, ronds-points, anciennes places de stationnement, parcs, nouveaux quartiers, parking, cour d'école, cour d’immeuble, jardin privé…

Prendre en compte l'entretien des jardins de pluie

Un jardin de pluie demande autant d’entretien qu’un jardin classique, si ce n’est une attention particulière les premières années à l’adaptation des espèces choisies et au bon déroulement de l’abattement volumique lors de l’entretien courant.
 
Une pollution accidentelle peut nécessiter le remplacement du substrat et des essences. En revanche, des plantes appropriées résistent aux polluants spécifiques des eaux de ruissellement.
 
Les plantes ont généralement besoin d’être arrosées les premières années, puis occasionnellement en cas de sécheresse. L’arrosage doit être automatisé sur les jardins de surface importante si cela est possible. A noter que si la strate basse est en concurrence avec le système racinaire d’arbres existants, les sécheresses ne sont pas les seuls facteurs qui empêchent la strate basse d’accéder à l’eau, elle peut aussi souffrir de la concurrence du système racinaire des arbres existants.
 
Les plantes et le substrat doivent être renouvelés au bout de quelques années, selon les polluants accumulés dans l’espace végétalisé. Un entretien non mécanisé est nécessaire : enlèvement des déchets, remplacement des végétaux si nécessaire, surveillance d’une éventuelle végétation invasive ou stagnation d’eau…

Les contraintes spécifiques des espaces étanches

Les espaces étanches sont plus complexes à mettre en œuvre car ils nécessitent un système de drainage, et la gestion du trop-plein d’eau est une difficulté supplémentaire pour éviter que les racines ne pourrissent. 

Ce type de dispositif étanche est adapté aux contextes géotechniques sensibles ou très sensibles ou à proximité de constructions devant être préservées des risques de variation d’humidité dans le sous-sol.

Prestataire(s)

  • Aquatiris


    Dans le cadre du produit "Jardin de Pluie", l'entreprise AQUATIRIS conseille et assiste le maître d'ouvrage à la mise en place d'un jardin de pluie.

    Caractéristiques :


    • Accompagnement : étude de conceptions, travaux, entretien du jardin de pluie
    • Dispositif à la parcelle et dans les zones d'activités
    • Possibilité d'intégrer des systèmes de récupération des eaux de pluie
    • Equipements utilisés par les équipes fabriqués en France

    Coûts : 


    • le coût de l'installation d'un jardin de pluie dépend principalement de la surface collectée de chaque projet
    • Pour une surface de 500 m², le prix se trouve généralement entre 1500 et 3000 € (pour des surfaces d'infiltration allant de 10 à 50 m²).


    Pour contacter AQUATIRIS : https://www.aquatiris.fr/contact/
    Contacter directement un expert en fonction du département : https://www.aquatiris.fr/expert/

Site(s) pilote(s)

  • Cité Internationale Universitaire de Paris
    Paris, 14e
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  • Square du Maréchal Leclerc
    Asnières-sur-Seine
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Contact(s)

Ressources complémentaires

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