Le troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique vise à planifier les actions à mener d’ici 2030 pour « s’adapter progressivement au réchauffement climatique attendu d’ici 2100 ». Il comporte 51 mesures réparties sur 5 axes :
- Protéger la population des effets du changement climatique ;
- Assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels ;
- Adapter les activités humaines : assurer la souveraineté alimentaire, économique et énergétique de notre pays à +4 °C ;
- Protéger notre patrimoine naturel et culturel ;
- Mobiliser les forces vives de la Nation pour réussir l’adaptation au changement climatique.
Ces 51 mesures touchent différents secteurs d’activités et doivent ensuite être déclinées en 200 actions concrètes à court, moyen et long terme.
Un plan basé sur une trajectoire de réchauffement à +4 °C en 2100
Le PNACC 3 se base sur une trajectoire de +4 °C de réchauffement en France d’ici à 2100 (+2 °C à 2030 ; +2,7 °C à 2050) et insiste sur le fait que les politiques nationales et locales, les entreprises, les normes, plans et programmes, devront à terme prendre en compte le climat futur correspondant à ce niveau de réchauffement.
À quoi sert cette consultation ?
« Cette consultation n’est ni un référendum ni un sondage d’opinion, elle doit permettre l’expression de points de vue argumentés et leur prise en compte par l’ensemble des participants. »
Elle est conçue pour permettre d’assurer « l’adhésion et le portage des orientations retenues à terme » et prendre le pouls des acteurs concernés.
Et après ?
Le gouvernement précise que :
« Les contributions reçues permettront d’alimenter les mesures du Plan national d’adaptation au changement climatique et d’identifier les leviers de politique publique privilégiés par le public pour adapter l’ensemble de notre société aux effets du changement climatique. »
L’objectif est d’adopter un plan finalisé en 2025. Néanmoins, selon un article du journal Libération, le cabinet du Premier ministre a déjà fait savoir « qu’aucune évolution législative n’était prévue ». Pour ainsi dire : aucune mesure ne serait soumise au vote du Parlement.
Comment participer ?
La consultation proposée par le ministère se fait en ligne. Elle est ouverte jusqu’au 27 décembre 2024 et a pour objectifs :
- D’informer les citoyennes et citoyens sur les enjeux de l’adaptation au changement climatique ;
- De recueillir leurs avis sur les grandes orientations de la politique d’adaptation au changement climatique.
Si vous êtes un acteur institutionnel ou une entreprise :
Vous pouvez donner votre avis en déposant un cahier d’acteur de 8 pages maximum (un maximum par personne morale). Ces cahiers d’acteurs sont ensuite rendus publics sur la page « Voir les cahiers d’acteurs déposés ». Ils alimenteront la synthèse de la consultation.
Si vous êtes une citoyenne ou un citoyen :
Une fois votre compte créé, vous pourrez répondre à un panel de questions déclinées sur les 5 axes. Il est possible de répondre à tout ou partie des questions et choisir les axes sur lesquels s’exprimer.
Exemples de questions :
- Axe 1 – Protéger la population des effets du changement climatique : "Quels sont pour vous les outils de prévention et de sensibilisation à mettre en œuvre afin de développer une culture du risque qui permettrait de mobiliser l’ensemble de la société ?"
- Axe 2 – Assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels : "Le changement climatique a un impact fort et croissant sur la ressource en eau, tant en quantité qu’en qualité. Il est nécessaire de construire des solutions d’adaptation structurelles pour répondre à cette évolution. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ?"
Les contributions sont ensuite rendues publiques et il est possible de les commenter ou d’y afficher son soutien.
Des concertations sectorielles en parallèle
Les ministères devraient rencontrer les parties prenantes de différents acteurs de l’économie, des organisations syndicales, des assureurs et mener une concertation territoriale auprès des collectivités.