À Dijon, un mobilier éphémère conçu par des étudiants en architecture
Pour rafraîchir la très minérale place Sainte-Chapelle, où la plantation d’arbres est rendue difficile par la présence de nombreux réseaux souterrains, la Ville de Dijon a sollicité des étudiants de l’Ecole nationale supérieure des arts. La consigne :
« concevoir un mobilier urbain artistique, temporaire, réalisable techniquement, avec des matériaux locaux ». Le projet retenu, dénommé
la « tablée urbaine », consiste en des bancs surmontés de voiles d’ombrage. Il a été testé de juillet à septembre.
Près de Nantes, une voile en forme de feuille
À Rézé, près de Nantes,
un autre mobilier urbain a fait son apparition. Conçu par le groupe Spie Batignolles, qui a répondu à l’appel à projet lancé par Nantes City Lab, il consiste en un voile d’environ 6 m², en forme de feuille, qui ombrage un banc connecté en bois et fait ruisseler l’eau de pluie vers une jardinière. Des panneaux solaires permettent aux usager·ères, qui peuvent donner leurs impressions grâce à un flash-code, de profiter de prises en libre-service. L’expérimentation, débutée en juillet, doit se poursuivre jusqu’en octobre 2023.
© Spie Batignolles
À Paris, six ombrières en bois déployées
Dans le cadre du programme « Paris Frais », la Ville de Paris a mené pendant l’été une expérimentation d’un modèle d’ombrière en bois, conçu et fabriqué par ses services, afin de mesurer scientifiquement l’efficacité thermique et d’évaluer leur appropriation par les usager·ères. Au total, six ombrières ont été déployées, dans le 12e arrondissement, en variant les typologies d’espaces : une cour d’école, une pelouse d’un jardin, une aire de jeu d’un square, un espace autour d’une fontaine et une place.
Ombrière Square Saint Eloi (design par Jean-Christophe Choblet) © Clément Dorval / Ville de Paris
À Toulon, des écoles équipées face aux fortes chaleurs
À Toulon, la municipalité a installé pendant l’été, dans plusieurs écoles, des équipements pour rafraîchir les salles de classe : brasseurs d’air, brises soleil et films anti-UV. Une ventilation double-flux a été mise en place, et il est envisagé de repeindre le toit d’une école en blanc. Ces solutions peu énergivores doivent éviter le recours à la climatisation. Elles seront évaluées au printemps prochain avant une éventuelle généralisation.
De nouvelles cours d’écoles transformées
La transformation des cours d’écoles en îlots de fraîcheur s’est poursuivie cet été à travers le pays. À Paris, après les chantiers de l’été, le nombre de
cours « Oasis » approche les cent. La dynamique se propage en banlieue parisienne, notamment dans le Val-de-Marne, où
huit communes ont été accompagnées pendant l’année écoulée par le CAUE 94 dans le cadre de la démarche Oasis, mais aussi à
Montrouge ou à
Aubervilliers qui viennent d’inaugurer leurs premières cours Oasis. Ailleurs en France aussi les cours se transforment sur le même principe, avec par exemple
trois nouvelles à Villeurbanne ou
cinq à Toulouse.
À Lille, la municipalité, après avoir végétalisé l’ensemble des cours d’écoles lors des étés précédents, s’est lancée dans leur débitumisation pour gagner encore plus de fraîcheur tout en favorisant l’infiltration des eaux pluviales. Trois cours ont ainsi perdu leur bitume cet été. De son côté,
Bordeaux poursuit son programme des « cours d’écoles buissonnières » avec huit supplémentaires nées cet été.
© Laurent Bourgogne / Ville de Paris