Retour sur une balade urbaine 100% végétale à Gennevilliers

• Une majorité de stationnements à été supprimée pour laisser place à de la végétation en pleine terre. Seulement quelques espaces de stationnement ont été conservés pour que l’EPHAD puisse accueillir facilement des personnes.
• Des platanes étaient déjà présents avant les travaux. Ils ont bien sûr été conservés, et des bandes végétalisées ont aménagées autour sur les 200 mètres de la place. Ces aménagements, s’inscrivent ainsi dans la coulée verte de Gennevilliers (une continuité de chemins végétalisés reliant Gennevilliers à Villeneuve-la-Garenne). Les bandes sont composées de trois strates végétales afin de favoriser la biodiversité et de résister au stress hydrique. Des panneaux pédagogiques ont été installés pour expliquer aux passants le choix de ces essences.
• Pour protéger les espaces verts des déjections canines et de potentielles dégradations par les passants, des ganivelles en bois ont été installées. Quand un arbre est planté, celui-ci est particulièrement protégé pour assurer son bon développement.
• Le sol autour des bandes végétalisées a aussi fait l’objet de travaux. Le bitume noir et rouge a été remplacé par un béton désactivé clair. Celui-ci est complètement imperméable pour permettre le ruissellement des eaux pluviales vers la végétation.

Au total, ce sont 1 400 m3 d’eau qui ne sont plus rejetés dans le réseau d’assainissement. Ces aménagements permettent d’infiltrer les pluies courantes, et à ce stade, aucun débordement n’a été constaté même pendant de forts orages. Les intervenants ont aussi précisé qu’il n’y avait pas eu de débordements pendant les gros orages.

Etape 2. La place du Cadran Solaire : un exemple concret de végétalisation intensive et de fauchage raisonné

• La place est passé de 72 m² à 450 m² de surface végétalisée en pleine terre. Les zones végétalisées sont très décaissées pour que l’eau puisse s’infiltrer. Depuis la requalification de la place, les équipes ont pu observer qu’il n’y avait pas d’eau rejetée dans les réseaux. Si un arrosage automatique avait été anticipé, il n'a pour le moment pas été utilisé. 

• On peut constater ici que la végétation est très haute : c’est le résultat de la pratique de fauchage raisonnée instaurée par les équipes de Gennevilliers.

• Plusieurs places de stationnement ont été supprimées au profit de noues urbaines et des fosses d’arbres ont été intégrés aux plants déjà présents auparavant. 
• Elles sont très décaissées pour pouvoir accueillir plus d’eau, même si, contrairement à la Place Jaffeux et la Place du Cadran Solaire, toutes les eaux ne sont pas infiltrées par les bandes végétalisées. 
• La majorité des massifs sont paillés pour maintenir un taux d’humidité important et les plus jeunes arbres sont protégés du piétinement par des structures en bois.

Etape 4. Le parvis du Collège Edouard Vaillant : la végétalisation d'un espace entièrement minéral

Contexte

• Le projet de réaménagement a inclus un changement de revêtement pour une couleur claire, toujours imperméable, visant à rediriger les eaux vers les espaces verts
• Une vingtaine d’arbres ont été plantés au total avec des bandes plantées pour bien infiltrer. D’après la collectivité, il n’y a eu aucun rejet dans les réseaux d’assainissement.

• Une grande surface de la cour a été végétalisée pour infiltrer les eaux pluviales et de ruissellement.
• Dans le reste de la cour, un revêtement minéral clair a été choisi pour réduire la température du sol. La directrice de l’école, que nous avons rencontrée pendant la visite, nous a affirmé que les enfants et l’équipe pédagogique étaient très satisfaits des travaux opérés par la ville. Elle nous a néanmoins précisé que le revêtement clair avait tendance à éblouir les enfants, à cause de la réflexion des rayonnements solaires.
• Une partie de la cour est aussi ombragée grâce à des voiles d’ombrages.

Les intervenants nous ont fait part de la volonté de la collectivité d’ouvrir les îlots de fraîcheur tels que les cours d’écoles réaménagées au grand public dans les périodes de fortes chaleurs pour leur fournir des espaces frais. 

• Pour la réalisation de tous les aménagements, la collectivité a fait le choix de la concertation avec les habitants pour être sûr de réaliser un projet qui leur convienne, tout en restant ambitieux.

• La ville de Gennevilliers a mobilisé deux aides financières : l'Agence de l'Eau Seine Normandie et une aide de la Métropole du Grand Paris. Ces subventions ont couvert 80% des coûts.

• La commune a connu, à partir du XIXe siècle, un essor industriel et économique important. Celui-ci s’est accéléré après la Première guerre mondiale et s’est poursuivi tout au long du XXe siècle. Ce passé ouvrier a laissé des traces dans le sol et les nappes phréatiques, et aujourd’hui les équipes doivent prendre en compte cette problématique dans la réalisation de leurs aménagements.

• En amont de tout projet, les équipes de Gennevilliers réalisent des études de pollution des sols et viennent dépolluer les zones concernées. 

• Afin de choisir les essences végétales, le curseur est d’abord placé sur leur apport pour la biodiversité. De plus la Ville fait également attention à la question du réchauffement climatique, ce qui inclue l’adaptation des essences aux sécheresse à venir, et à la question des allergies.
• La collectivité nous a cependant précisé qu’avec les pollutions résiduelles, la collectivité ne plante pas certains types d’essences, comme des arbres fruitiers, pour éviter qu’ils ne soient contaminés.

• Code 1 pour les espaces soignés avec un entretien très suivi
• Code 2 pour les espaces courants
• Code 3 pour les friches, les talus ou les espaces naturels

• Noues urbaines
• Fosses d'arbre
• Jardins de pluie