Appel à candidature 2024 : 30 lauréats rejoignent la communauté AdaptaVille
Le 2 avril dernier, les partenaires et les expert·es du comité de sélection d’AdaptaVille, piloté par l’Agence Parisienne du Climat, se sont réuni·es pour sélectionner les lauréats du troisième Appel à candidature. 30 solutions, prestataires et retours d’expérience ont été retenus pour adapter les villes au changement climatique, renforçant le panel déjà existant et offrant ainsi une combinaison possible de solutions à déployer en fonction des caractéristiques de chaque territoire ou opération.
Avec une température moyenne en hausse de 2,3°C par rapport à la période préindustrielle (1873-1902) à Paris, les villes de la Métropole du Grand Paris doivent s’adapter aux aléas et enjeux induits par le changement climatique sur le territoire : canicules plus fréquentes et plus intenses, épisodes de fortes précipitations, risques d’inondations accru, épisodes de sécheresses. Ces aléas vont s’intensifier, et nous impactent déjà.
Tous ces changements représentent des risques pour la santé, la biodiversité, mais aussi nos infrastructures, notre manière de vivre, notre économie.
AdaptaVille vise à outiller les professionnels de l’aménagement en valorisant des solutions qui ont déjà fait leurs preuves sur le terrain à travers des informations transparentes et des retours d’expérience concrets.
S’adapter au changement climatique nécessite en effet de déployer un panel de solutions, de différents types et à différentes échelles d’intervention : espaces urbains, bâtiments, comportements.
Du 8 février au 8 mars 2024, 65 dossiers ont été déposéspour notre troisième appel à candidature. Collectivités, entreprises, associations et professionnel·les de l’aménagement, du bâtiment et de l’espace urbain ont pu proposer leurs solutions répondant aux enjeux d’adaptation au changement climatique du territoire du Grand Paris.
Une sélection exigeante pour valoriser ce qui se fait de mieux
Les 65 candidatures reçues ont été évaluées et discutées par le comité de sélection d’AdaptaVille, accueilli le mardi 2 avril au siège de la Métropole du Grand Paris. Il réunit des expertises variées, permettant d’assurer un choix le plus pertinent possible :
Pour l’Agence Parisienne du Climat, Karine Bidart, Directrice générale, Cécile Gruber, Directrice des Transitions et de la Communication, Justine Bichon, Cheffe de projet AdaptaVille, Anna Blouet, Chargée de mission AdaptaVille et Marin Pugnat, Chargé de mission Transition écologique.
Pour la Métropole du Grand Paris, Thomas Feat, Chargé de mission Plan Climat.
Pour la Ville de Paris, au sein de la Direction de la Voirie et des Déplacements Jean-Christophe Choblet, Scénographe Urbaniste, et au sein de la Direction de la Transition Ecologique et du Climat Marie Rouaux, Cheffe de projet Paris s’adapte et Julie Roussel, Cheffe du département adaptation au changement climatique.
Pour l’ADEME, Claire Peyet-Febrer, Responsable de l'animation territoriale et de l’adaptation au changement climatique au sein de la Direction régionale ADEME Île-de-France.
Pour l’Institut Paris Région, Sandra Garrigou, Chargée de projets plans climat et adaptation au sein de l’Agence régionale énergie climat d’Île-de-France (AREC ÎdF).
Pour Météo-France, Alexane Lovat, ingénieure d'étude en climat urbain.
Pour l’Observatoire de l’immobilier durable, Morgane Moullié, Cheffe de projet Adaptation au changement climatique - Energie Climat.
Pour le Cerema, Jessica Bertran Corral, Chargée d'étude transition écologique des territoires.
Pour Paris&Co, Arthur Héran, Chef de projet expérimentation.
Pour Une autre ville, Caterina Dallolio, Cheffe de projet Architecte-Urbaniste.
Pour les Agences Locales de l’Energie et du Climat du territoire métropolitain : James Cleaver et Théophile Nemoz, Chargés de mission climat-énergie-patrimoine pour les collectivités à l’ALEC GPSO Energie, Jérôme Delassalle, Chef de projet planification territoriale et innovation à l’ALEC-MVE et Tony Ferreira, Directeur & Conseiller à l’ALEC Paris Ouest La Défense.
Les solutions sélectionnées répondent à un certain niveau d’exigence et à des critères précis :
Contribuer à la lutte contre les aléas climatiques et leurs conséquences sur le territoire
Être adaptées à la ville dense
Être déployées ou expérimentées et présenter un retour d’expérience fiable
Avoir fait leurs preuves ou être en cours d’évaluation (retours terrain, données techniques) et être efficaces
Être réplicables
Avoir un point de contact actif
Afficher leur coût
Une attention particulière a été donnée aux solutions fondées sur la nature et aux solutions sobres et low-tech. Cet appel à candidature contribue ainsi à enrichir la plateforme tout en garantissant une sélection de solutions fiables et la plus grande neutralité possible.
Les 30 lauréats qui vont rejoindre la communauté AdaptaVille en 2024
Le comité de sélection a retenu cette année 30 lauréats, qui vont permettre de valoriser de nouvelles solutions sur la plateforme et d’enrichir les 70 déjà référencées à travers de nouveaux retours d’expériences et contacts de prestataires. Des solutions de différentes natures ont été sélectionnées :
Végétalisation des bâtiments ou des espaces urbains,
Gestion des eaux pluviales et désimperméabilisation,
Ombrage,
Diagnostics,
Matériaux de construction ou de rénovation,
Rafraîchissement passif.
Des solutions pour adapter le bâtiment aux enjeux de surchauffe
Les bâtiments représentent un enjeu important dans l’adaptation au changement climatique : ils occupent la majorité de l’espace sur le territoire du Grand Paris (L'Institut Paris Région, Mos 2021) et sont très vulnérables aux effets du changement climatique.
Ils ne sont notamment pas adaptés au risque de surchauffe, ce qui peut entraîner des conséquences sanitaires graves pour leurs usagers et usagères. Le comité a sélectionné quatorze propositions contribuant au rafraîchissement des bâtiments.
Des solutions de végétalisation de façades
La végétalisation des façades permet d’apporter de l’ombre au bâtiment, et limite la conduction des parois ainsi que les déperditions thermiques. De plus, elle contribue à la biodiversité en ville.
Solutions lauréates :
Des lianes de houblon pour la végétalisation des façades, proposées par l’entreprise de paysage Topager. Les racines sont plantées en pleine terre ou dans des bacs en pied de mur et les lianes de houblons viennent grimper le long de cordes contre la façade.
Un bardage végétalisé étanche proposé par le bureau d’étude paysage Jardins de Babylone. Ce revêtement appliqué sur la façade des bâtiments permet d’accueillir de la végétation, plantée directement dans les poches d’un tissu hydrophile agrafé au bardage. Ils sont notamment connus pour la création de la façade végétalisée du Musée du quai Branly.
Des solutions permettant de faciliter la pose et l’usage d’occultations
Les protections solaires extérieurs permettent de bloquer les apports solaires directs, qui représentent l’une des plus grandes sources de chaleur dans un bâtiment en été.
Elles font partie des trois leviers essentiels pour agir contre la chaleur dans les bâtiments, avec l'aération nocturne et la limitation des apports internes.
Solutions lauréates :
Un précadre intégrant un système occultant sans coffre ni coulisses visibles, à poser lors de la rénovation thermique d’un bâtiment, directement dans l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) en façade, proposé par l’entreprise Alpac.
La motorisation et l’automatisation des protections solaires, avec la possibilité d’intégrer une programmation horaire ou une automatisation en fonction de l’éclairement extérieur, proposé par l’entreprise Somfy. Cette solution est notamment intéressante pour les bâtiments scolaires
Des solutions de construction ou rénovation en matériaux biosourcés ou géosourcés
Ces matériaux sont plus performants d’un point de vue déphasage, perspirance et isolation thermique que des matériaux synthétiques ou chimiques. Ils ont par ailleurs une empreinte carbone beaucoup moins élevée
Solutions lauréates :
Une fabrique de matériaux en terre crue, qui peut servir notamment à la construction de murs, proposé par le bureau d’études amàco. Ce matériau a une très bonne inertie thermique qui permet de conserver la fraîcheur des bâtiments en été, et possède des qualités de régulation de l’humidité intérieure.
Une opération de construction d’un immeuble utilisant de la métisse comme isolant, proposé par l’agence d’architecture North By Northwest Architectes. Originellement développé par Emmaüs pour réutiliser les dons, cet isolant est fabriqué à partir de textiles usagés recyclés, composé à 70% de coton, 15% de laine et 15% de polyester.
Une opération de construction d’un immeuble en béton de chanvre, proposée par l’agence d’architecture North By Northwest Architectes. Ce retour d’expérience viendra compléter la fiche existante sur le sujet.
Des solutions de rafraîchissement de l’air intérieur
Elles permettent d’amoindrir l’impact environnemental de la climatisation, dont l’utilisation est à la hausse et qui consomme beaucoup d’énergie.
Solutions lauréates :
Le système d’échangeur de chaleur Therm-Liner, qui récupère l’énergie des eaux usées pour alimenter des pompes à chaleur, proposé par l’entreprise allemande Uhrig Energie. Installés dans les canalisations, le système est relié à une pompe à chaleur qui redistribue cette énergie sous forme de chaleur pour chauffer, ou bien sous forme de fraîcheur pour climatiser.
Le projet de rénovation du bâtiment Orion, comprenant un raccordement au réseau de froid urbain, la végétalisation de la toiture et une isolation en matériaux biosourcés. Ce retour d’expérience, proposé par le groupement d’intérêt économique PariSeine, pourra venir alimenter les fiches existantes sur ces trois solutions.
Le système de rafraîchissement adiabatique Caeli One, proposé par l’entreprise Caeli Energie. Le rafraîchissement adiabatique utilise l’évaporation de l’eau pour rafraîchir et constitue une alternative à la climatisation, qui ne rejette ni chaleur ni fluide frigorigène. Ce nouveau prestataire sera référencé sur la fiche existante sur cette solution.
Des solutions de peintures blanches sur toiture (Cool Roof)
Sur les toitures très exposées au soleil, notamment des bâtiments tertiaires mal isolés, leurs propriétés thermo réfléchissantes jouent sur l’effet d’albédo et permettent d’améliorer le confort thermique à l’intérieur du bâtiment en réduisant le recours à la climatisation.
Solutions lauréates :
Deux nouveaux prestataires rejoindront ceux déjà référencés sur notre fiche existante : les entreprises Prima Coating et Seal Coatings.
Un retour d’expérience de l’application de peintures thermo réfléchissantes sur quatre hangars par l’entreprise publique SNCF Réseau permettra également d’illustrer la fiche.
Des solutions pour permettre aux bâtiments de contribuer à la gestion des eaux pluviales (récupération, réutilisation, sobriété)
Les bâtiments en ville peuvent jouer un rôle intéressant dans la gestion des eaux pluviales, notamment lorsque les eaux de toitures sont réutilisées et non rejetées dans les réseaux d’assainissement, ce qui permet de les désengorger en cas de fortes précipitations.
La réutilisation des eaux de pluie permet par ailleurs d’économiser de l’eau potable, réduisant les tensions sur cette ressource, en période de sécheresse par exemple. Le comité a sélectionné trois solutions de gestion de l’eau de pluie à l’échelle d’un bâtiment et de son environnement immédiat.
Solutions lauréates :
Les solutions de récupération, gestion et réutilisation des eaux de pluie à l’échelle d’un bâtiment, proposées par l’entreprise Kipopluie. L’eau de pluie est collectée depuis le toit, filtrée et stockée dans des cuves en sous-sol, puis pompée et redistribuée pour des usages domestiques et techniques (eau des toilettes, arrosage, entretien, …).
Un Jardin de Pluie Urbain alimenté par les eaux pluviales d’une toiture, designé en forme d’ailes de papillon afin de maximiser la récupération des eaux. Ce retour d’expérience proposé par l’entreprise Source Urbaine viendra compléter la fiche existante sur la connexion des eaux pluviales à des modules végétalisés.
La solution de stockage et de restitution par capillarité de l’eau de pluie Permavoid, proposée par l’entreprise néerlandaise du même nom, qui permet d’irriguer la végétation. Cette solution est intéressante pour végétaliser des espaces où on ne peut pas planter en pleine-terre, en particulier les toitures. Elle constituera un nouveau prestataire pour la fiche existante « Equiper une toiture végétalisée d’un système de récupération des eaux pluviales ».
Des solutions pour adapter l’espace urbain : rues, parcs, places, cours …
De par leur morphologie, les propriétés des matériaux qui les composent, le manque de sols perméables et d’espaces verts et les activités humaines, les espaces urbains de la Métropole du Grand Paris sont vulnérables à plusieurs types d’aléas.
Les vagues de chaleur, qui impactent le confort thermique des usager·ères et sont exacerbées par l’effet d’îlot de chaleur urbain, qui entraîne une incapacité pour la ville à se rafraîchir la nuit.
Les fortes précipitations, qui peuvent saturer les réseaux d’assainissement et causer des inondations par ruissellement ainsi que la pollution des cours d’eau.
L’effondrement de la biodiversité, du fait de la dégradation des habitats naturels pour la faune et la flore et des sécheresses estivales qui entraînent des conflits d’usage.
Le comité a sélectionné dix solutions qui contribuent à adapter les espaces urbains à ces enjeux.
Des solutions d’ombrage
Elles permettent de réduire l’apport solaire sur un lieu très localisé et fournir ainsi un espace refuge lors des fortes chaleurs en journée. Elles pourront venir alimenter une fiche dédiée en complément de notre guide sur les solutions d’ombrage en ville.
Solutions lauréates :
L’ombrière Abri Phoenix et la structure Abri Folio, proposées par l’entreprise Texabri, auxquelles il est également possible d’intégrer un système de brumisation.
Des solutions de diagnostic de la surchauffe urbaine
Elles peuvent servir en amont de la mise en place d’actions opérationnelles. Engager un diagnostic peut permettre d’identifier les zones prioritaires où mettre en place des solutions pour atténuer la surchauffe et de modéliser ou suivre les effets de ces solutions afin de choisir celles ayant le plus d’impact.
L’étude d’impact îlot de chaleur urbain (ICU) réalisée avec l’outil de simulation numérique SOLENE-microclimat, proposée par le bureau d’étude Soleneos. Elle permet notamment de comparer des scénarios d’aménagement en fonction de leurs contributions à l’ICU.
La solution de modélisation, suivi et mitigation des îlots de chaleur ResilHeat Island, proposée par le bureau d’études Resallience. A l’aide de données satellites, elle permet une surveillance des températures de surface pour identifier les zones où il serait nécessaire de mettre en place des solutions de rafraîchissement.
Des solutions de gestion des eaux pluviales
Elles permettent d’infiltrer les eaux dans le sol pour limiter le ruissellement ou de créer des zones de stockage temporaire lors des fortes précipitations.
Solutions lauréates :
La désimperméabilisation, renaturation des sols et végétalisation de centre-ville ou de cours d’école, proposé par l’AREP, filiale de l’entreprise publiques SNCF Gares & Connexions. Ce retour d’expérience permettra de documenter l’aménagement de jardins de pluie et de revêtements perméables.
L’accompagnement dans la mise en place d’arbres de pluie, proposé par le bureau d’études Pluie & Biodiv, qui puissent servir notamment de site de démonstration pour que les services techniques des collectivités s'approprient le processus et puissent le répliquer. Ce nouveau prestataire sera référencé sur la fiche existante sur cette solution.
Le béton drainant Hydromedia, proposé par l’entreprise Lafarge. Il est résistant à un trafic de véhicules légers ou de poids lourds occasionnels tout en ayant une perméabilité permettant d’infiltrer les eaux pluviales au travers de la voirie.
Les vannes hydrodynamiques autonomes, proposées par l’entreprise F-Reg, qui transforment les réseaux d’eaux usées et pluviales en organes régulateurs de débit grâce à la mobilisation de zones de stockage temporaire dans les canalisations.
Le banc d’eau, un banc qui comprend dans son dossier une cuve de récupération des eaux pluviales de toitures, proposée par l’association St Michel en transition. C’est avant tout son aspect pédagogique qui est intéressant, il constitue un outil de sensibilisation à l’importance de l’eau en ville.
Des solutions pour aménager et entretenir les zones plantées
Les espaces végétalisés constituent des îlots de fraîcheur et des refuges pour la biodiversité. Des solutions permettent d’en faciliter le financement, l’aménagement ou l’entretien.
Solutions lauréates :
La plantation d’arbres financée par une association, proposée par l'association Environnement 92 qui offre aux collectivités des Hauts-de-Seine de planter des arbres sur le foncier disponible que ces dernières peuvent fournir. L'association fournit les arbres et assure leur plantation avec des jardiniers en insertion de l’association Espaces.
L’outil de contrôle agronomique et de pilotage de l'arrosage par suivi tensiométrique Sylvia, proposée par l’entreprise Urbasense. Ce dispositif permet d'ajuster les apports en eau dans les zones plantées et de maîtriser la reprise racinaire.
Des solutions pour adapter nos comportements et nous former
L’adaptation au changement climatique nécessite également de mobiliser les citoyens. Cela passe par une information et une sensibilisation à faire auprès du grand public, pour qu'il puisse comprendre les enjeux et mettre en place des actions individuelles et collectives en conséquence.
Deux lauréats proposent des solutions pour accompagner les citoyens à prendre de nouvelles habitudes, notamment face aux tensions sur les ressources.
Solutions lauréates :
L’outil numérique de sensibilisation et d’animation de communautés Le Challenge Environnemental, proposé par l’entreprise Energic. A destination des salariés d’entreprises, des agents de collectivités, des étudiants d’universités et des locataires des bailleurs sociaux, ce challenge sur un mois vise à faire prendre conscience de ses impacts, à adopter des éco-gestes, à réduire son bilan carbone et à préserver les ressources naturelles, notamment la ressource en eau potable. Cette solution sera référencée comme nouveau prestataire sur la fiche « Inciter les citoyen·nes à la sobriété par les éco-gestes ».
L’aménagement de potagers en permaculture et la formation des usagers et usagères, proposé par Le Jardin qui Nourrit. Ces projets permettent de sensibiliser aux tensions sur les ressources alimentaires, et favorisent l’accueil de la biodiversité. Cette solution viendra alimenter la fiche existante sur les jardins partagés dans le parc social, également mis en place par d’autres acteurs.
Parmi les 30 lauréats de l’Appel à candidature, quatre ont été élues « solutions coups de cœur » du comité de sélection, qui aimerait les voir se déployer davantage :
Les retours d’expérience de l’AREP sur des projets de désimperméabilisation, renaturation des sols et végétalisation
Pourquoi est-ce un « coup de cœur » du comité de sélection ?
Le comité de sélection a particulièrement apprécié la réflexion poussée sur la gestion des eaux pluviales et l’utilisation de différents revêtements, choisis en fonction des usages souhaités, de l’empreinte carbone des matériaux et de leur impact sur le confort thermique. Les aménagements réalisés favorisent l’émergence d’îlots de fraîcheurs et le développement de la biodiversité en ville.
Les lianes de houblon pour la végétalisation des façades de l’entreprise de paysage Topager
Pourquoi est-ce un « coup de cœur » du comité de sélection ?
Les lianes de houblon présentent de nombreux co-bénéfices. En effet, en plus d’apporter ombrage et rafraîchissement en été sur les façades des bâtiments, notamment vitrées, elles permettent de créer un refuge pour la biodiversité. C’est notamment le modèle de gestion qui a plu au comité de sélection : les fleurs sont récoltées en septembre pour servir à aromatiser des bières produites localement, et les lianes sont taillées pour laisser passer la lumière pendant l’hiver.
Les précadres pour masquer la pose de volet lors d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments de l’entreprise Alpac
Pourquoi est-ce un « coup de cœur » du comité de sélection ?
La rénovation des bâtiments existants représentant le principal chantier pour les logements en ville dense, il est essentiel d’y intégrer les enjeux liés aux canicules et de mettre en place des solutions pour garantir le confort des usagers en été, dont les occultations constituent un levier essentiel. Cette solution facilite l’installation de volets roulants, brise-soleil ou stores extérieurs car elle peut être mise en place sans intervenir dans les logements et sans impact esthétique. Le comité de sélection a relevé la pertinence de ce type de solution sur le territoire, où la rénovation des bâtiments présente très souvent des enjeux patrimoniaux.
Les vannes hydrodynamiques autonomes de l’entreprise F-Reg,
Pourquoi est-ce un « coup de cœur » du comité de sélection ?
Cette solution de gestion des réseaux d’assainissement vise à éviter les inondations et réduire les rejets polluants en cas de fortes précipitations. Pour le comité de sélection, c’est une solution intéressante et simple à mettre en œuvre, en complément de la désimperméabilisation, notamment dans un contexte de ville dense. En effet, elle s’intègre directement à l’existant, et peut donc constituer une alternative intéressante à la création de bassins de rétention, qui nécessite un foncier conséquent et un chantier important.
Et maintenant ?
Après la signature d’une charte d’engagement, l’Agence Parisienne du Climat va travailler au référencement des 30 nouveaux lauréats sur la plateforme AdaptaVille, qui se fera au cours de l’année 2024. De nouvelles fiches seront disponibles pour présenter les solutions n’étant pas encore référencées, et les fiches existantes seront enrichies de nouveaux retours d’expérience et contacts de prestataires.
Afin de garantir la qualité des fiches, un travail d’entretiens sera mené auprès des porteurs de solutions, des collectivités et acteurs ayant mis en place ces solutions.
Tout au long de l’année, vous pourrez aussi rencontrer les porteurs de solutions qui peuvent participer aux événements que nous organisons : visites de site, rencontres annuelles, ateliers thématiques, webinaires, …
Dès maintenant, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse mail contact@adaptaville.fr pour discuter des solutions, obtenir des conseils ou des mises en relation, et à vous abonner à notrenewsletter pour suivre toutes nos actualités !